Recherche colorée par étirement des affiches amateur.

Si telle est leur culture visuelle, pourquoi les empêcher de l'utiliser comme telle. Pourquoi leur imposer une vision des "codes", de ce qui se fait et ne se fait pas, quand tout ce que nous appelons communication n'est pour eux qu'une masse incompréhensible et élitiste ?

Formes Vives:

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Prendre en considération l’existence de multiples pratiques de communication c’est par exemple prêter attention à des expressions modestes, accidentelles, fragiles. C’est par exemple se soucier des productions d’amateurs, distinguer leurs choix singuliers de leurs choix par défaut (qui généralement sont la dérivation de productions des dominants) et, pourquoi pas, les déplacer, les reprendre.

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Pour qu’il y ait collaboration, nous devons reconnaître la stricte égalité des intelligences des personnes en présence — ce que Rancière pose comme la condition de la démocratie — ainsi que la différence affirmative de nos savoir-faire.

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Le graphiste n’est ni un prophète ni un maître à penser. En tant que chercheur, il doit écouter, chercher et inventer, cela pour au mieux assister en fournissant des instruments. (cf P. Bourdieu)
Les instruments à fournir doivent permettre et l’action et l’évaluation. S’ils nous permettent de communiquer ils doivent en même temps guider nos critiques, nos auto-critiques. (Dans le but de faire progresser qualitativement nos productions. Dans le but de se défaire progressivement des présupposés du marketing et de la propagande.)

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À l’intérieur même du processus de création, c’est-à-dire dans notre travail, notre capacité à établir une relation de confiance prédétermine la qualité future de l’expression graphique.
Cette confiance repose sur une mise en discussion équilibrée de nos opinions personnelles. Pour cela, nous plaçons notre pratique non pas sous la logique verticale de la commande mais sous celle, horizontale, de la collaboration.


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